· Brouteur !
· Tout sur le goumin
· Je suis cocu
· Comptine pour djandjou
· Je suis un maudit
· Cher journal
· Siaka Issiaka et sa sciatique
· Perl ...
· Saint Valentin ??
· Reviens moi
· La diplomée | Part 1
· Un match de la CAN
· Affaairaage!
· Lexicologie: Emergence
· Si seulement | Part1
>> Toutes les rubriques <<
· Nouvelles (12)
· SOS MELI (1)
Date de création : 03.01.2012
Dernière mise à jour :
04.06.2014
28 articles
Et revoici la CAN. La Coupe d'Afrique des Nations. Ah la CAN et ses Petites Péripéties Très Emouvantes...
Ce jour là, la Côte d'Ivoire jouait un match très décisif. Vu du ciel, Abidjan ressemblait au drapeau ivoirien tant tous et chacun, dans son fanatisme inné avait revêtu les couleurs du pays. La ville était chaude, bouillante, passionnée par nos fameux pachydermes. Abidjan respirait en 4-4-2 classique. Les jeunes, les vieux, les femmes, les hommes, tous, chacun à sa manière, étaient dans l'ambiance. Partout, dans les lounges, maquis, pubs, caves et bars, résonnaient les milliers de chansons de soutien aux éléphants. Et oui cette année encore, nos infatigables artistes étaient, une fois de plus rentrés en studio pour nous produire quelques bruits organisés qu'on allait devoir subir au nom de notre indiscutable amour pour notre pays. Comme on le sait, les hommes avaient délaissés leur femme pour 90 minutes ou plus. Il s'agissait de servir sa patrie avant tout. Même le vieux Kouassi Kan avait cessé d'aimer sa femme claire. Et Gazou n'avait à son actif aucun pointeur à escroquer. Les rues étaient vides. Tout le monde était chez lui ou chez un ami ou partout avec d'autres ivoiriens de cœur ou de sang. Pour la circonstance, les fonctionnaires, de leur propre chef avait décrété la journée fériée et chômée et espérait qu'elle soit payée par une mignonne victoire. Déjà chacun se préparait à toutes éventualités. Parce que oui, c'était aussi ça être ivoirien. L'histoire avait fait de nous des supporters masos. Cela faisait vingt-et-an qu’on n’avait pas ramené de Coupe chez nous mais que chaque année on faisait rêvé la nation footballistique. C'était aussi ça être ivoirien. Avoir une équipe de rêve composée de meilleurs joueurs des championnats européens, avoir des entraineurs de renom, un jeu presque parfait, des buts mirifiques et faramineux, un match palpitant et prenant pour au final revenir au pays sans... Non cette année était la bonne. -Comme toutes les vingt et une précédentes années d'ailleurs-. Mais on espérait toujours. Salut ô peuple d'espérance!
Le match venait de débuter. Nos joueurs étaient en jambe. Les éléFANS aussi. Drogba dit Gbagbadè était là. Gervinho, l'enfant de Tanda aussi. Yaya Touré alias Ordinateur était présent avec son frère Kolo dit François le concessionnaire. Max Gradel, le petit nouveau était sur le terrain. Et ainsi de suite jusqu'à Kopa, l'éléphant qui Barry. On espérait qu'Eboué serait notre bouée de sauvetage face aux éventuelles noyades par l'ennemi. On regrettait tous l'absence de Gosso Gosso, le lion et de Popito, le dribleur. Mais on était quand même en forme. L'équipe était au top. On avançait, on fonçait, on tentait. Les minutes passaient. Le stress montait. Il faisait chaud. La bière coulait. Les commentaires fusaient. Le jeu sur le terrain stagnait. Les éléphants courraient. Les supporters encourageaient. Les ivoiriens dominaient mais rien de vraiment concret. Apparemment, il y avait un dieu pour tout le monde même pour nos adversaires. On était déjà à la 20eme minute et aucune action décisive n'avait été effectuée des deux cotés. Le jeu des tam-tams dans les maquis avait baissé. Certains avaient commencé à enlever leurs maillots. Ne disait-on pas que découragement n'est pas ivoirien? On espérait un peu encore. A la quarantième minute, il y eut une Petite Période Très Eminente. Yaya Touré fit une subtile Petite Passe Très Efficace à Drogba qui en un coup de tête remis la balle à Gervinho. La gazelle du Zanzan dribla, dribla et dribla encore. Trois défenseurs. Ouh. On ressentait de Petites Palpitations Très Edulcorées au niveau du cœur. Quel délice! Il continuait sa course. N'ayant plus d'issue, il plaça délicatement le ballon sur l'épaule de Max Gradel qui comme un vrai danseur d'Azonto, orienta le ballon vers les filets à traversune délicieuse reprise de volet. La balle avançait à toute vitesse. Les défenseurs de l'équipe adversaire ne comprenaient rien. Il y avait un Petit Pêle-mêle Très Economique pour l'attaque ivoirienne. Mais merde la frappe de Max était mal cadrée. Tout à coup, une lumière jaillit. Drogba le capitaine venait remettre en ordre les choses. Il s'éleva au dessus de la mêlée et tentait de mettre ce foutu ballon au fond des filets mais sa garde très rapprochée l'en empêcha. C'est à ce moment que Yaya Touré, qui très sérieusement commençait à en avoir marre, exécuta trois Petits Pas Très Emberlificotés qui a priori rappelaient le Poro. C'était en réalité, une tactique pour embrouiller l'adversaire. En une seconde, le temps s'arrêta. Nos respirations stoppèrent. On entendait plus les bruits. En une seconde. Une seule seconde avait suffit. BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT pour les ivoiriens! Yaya Touré venait d'inscrire le premier but de la rencontre. Oh la la! Plus rien ne comptait pour nous. Le territoire ivoirien était plongé dans une ivresse sans nom. Chacun se réjouissait à sa manière. Ici le vieux quadragénaire avait puisé, je-ne-sais-où assez de force pour nous exécuter un bon gbégbé super. Dj Canano avait sur le chanp inventé un nouveau concept. Cananito, son danseur avait aussitôt deviné le pas qui allait avec. Moussa le mousseur avait commandé cinq nouvelles bouteilles de vins mousseux. Azonto, Assoindè, Chicoter-chicoter, jonglements de rein, yaya casser tête, un deux, one two, ok ok, ko ko. On inventait de nouvelles danses pour se réjouir. Il fait 225° de bonheur en Côte d'Ivoire. Qui pouvait nous stopper? Sur le terrain, les joueurs s'embrassaient, embrassaient les adversaires. Mais le match n'était pourtant pas terminé. Quelques minutes plus tard, retentit un coup de sifflet. C'était la fin de la première mi-temps.
Le début de la deuxième mi-temps était chaud et passionné dans le camp adverse. Hélas, nos ivoiriens pensaient avoir déjà gagné. La défense avait baissé ses gardes. Ô étrange aube. Le matin de cette mi-temps fut constellé de sourires brisés, de bouteilles cassées, de désolation, de mains qui tremblent, de ballon qui rentrent. 55ème minute: égalisation. Ces minables Petits Poteaux Très Effrontés avaient eu l'audace de nous trahir. [...] En son temps, Henri Michel, aurait déjà mâché toute la production journalière de chewing-gum de Hollywood. Zahoui aurait eu le visage le plus serein que la Terre ait connu. Lamouchi par contre, pleurait. Il imaginait son nom à la une de tous les journaux du lendemain, précédé de pires injures possibles. C'était aussi ça être ivoirien. A ta Première Petite mais Très Etriquée bévue, tu te voyais dépouillé de toute l'admiration qu'on te portait trois secondes plus tôt. Le reste du match ne fut pas plus heureux que ça. On avançait, on fonçait, on tentait. Mais rien. Rien de rien. Rien on ne marquait rien. Ni Drogba. Ni Kalou. Ni Gervais. Tous ceux là ne pouvaient rien. 78eme minute. Magnifique arrêt du gardien adverse. Rien. 84eme minute, une tête sortie de nulle part, élimina le ballon de sa trajectoire, qui avait pour destination les filets adverses. 95eme minute. Fin du match. On passait aux prolongations. D'autres avaient déjà commencé à pleurer. Ici, on maudissait les éléphants. Là on priait pour eux. Ici, on brulait son maillot, là on l'enlevait avec tristesse. Ici, les maquis fermaient. Là, on préférait aller suivre la fin du match à la maison. Une ambulance circulait pour récupérer les malades atteints de l'Eléphantiasis qui en réalité est la maladie due au goumin des éléphants. Abidjan était morose. Abidjan n'avait pas sa dose. Abidjan était gris. Abidjan devenait noir. Les prolongations venaient de commencer. Les plus fanatiques espéraient toujours. Le reste, pas du tout. Ces trente minutes furent les plus courtes que la Terre ait connues. Elles sont passées en trois secondes. Aucun but. Le pire était sur le point de se passer. On allaitpasser aux tirs au but.
Tirs aux buts? Notre seule coupe avait été obtenue par tirs au but certes mais ce n'était pas une discipline dans laquelle on excellait. Les tirs au but. Abidjan était calme. Il était 16h mais on aurait dit 2h du matin. Abidjan était vraiment calme. Les joueurs s'échauffaient sur le terrain. Cette fois-ci, on était désolé. Pas question de se mettre à leur place et d'imaginer à quel point cela devait être dur pour eux de porter sur les simples épaules tout l'espoir de millions de personnes. On n'était pas payé pour ça. Eux par contre, étaient rémunérés pour gagner. Et même quand ils perdaient, ils étaient toujours récompensés. Coup de sifflet. Les tirs aux buts devaient commencer.
Et c'est exactement, à ce moment précis, que le service technique RTI jugea nécessaire et très urgent de rencontrer une panne. On ne savait plus ce qui se passait. S'il vous plait, racontez-moi la suite.
Méliissa des Guéi. @Agathe_Powa. Come on maaaan :D
Mdrrrrrrrrrrrrrrr tu es la meilleure loolJe ne sais pas si c'est le nom ou la circonstance dans laquelle on l'a appelé ainsi mais je ne peux m'empêcher de rire quand on fait référence à "François le concessionnaire"
La référence subtil à l'acronyme P.P.T.E est subtilement bien emmenée.
En un mot comme en cent, c'est just du Mely, toujours égale à elle même.
Méli, tu n'as pas intérêt à ce que ça arrive sinon je te pourchasserai A VIE!!!! Trop fort!!! Looool Chapeaulool tes trop forte fallait cntinuer tallait inventer victoire force des elephants mem! maiis ces cool sa me plait :)MDRRRRRRRRRRRRRRRRRRR ! François le concessionnaire . Bravo Méli . RTI aussi deeeehtoi laaaaaaaaaaaaaaMMMMMMMMMMMMDRRRRRRRRRRRRRRRRRRR satelitte de RTI la a eu la diaremdrrrrrrr J'aiiiimeeeT'es la meilleure Melissa.loooooooooooooooooooool toi meli mmBravo pour tes articles, bonne continuation...Ouais ! tu n'as pas manqué d'inspirationEcrire un commentaire